L’accent sera mis sur l’abstraction des années 50-60 autour du geste, de l’écriture et de la matière, regroupés sous le vocable d’art informel, avec des artistes tels que Jean Degottex, Olivier Debré, Hans Hartung, Alberto Magnelli, Georges Mathieu …
Notre exposition consistera à un mariage élégant entre les artistes expressionnistes abstraits et quelques nouveaux réalistes tels que César, mêlant arts graphiques et sculptures.
Un focus sera fait sur Jean Degottex avec des oeuvres allant des années 60 aux années 80.
L’ origine de son travail plonge ses racines les plus actives dans l’écriture automatique de l’expérience surréaliste. C’est d’ailleurs un texte d’André Breton, « L’épée dans les nuages » qui présente l’exposition de l’artiste dans la galerie de l’Etoile scellée, en 1955.
Cette écriture automatique va s’enrichir de nombreuses transformations, passant par la calligraphie, le signe (qu’il appellera à son plus haut point d’affirmation, Métasigne), l’idéogramme et de nombreuses autres manifestations puisant dans l’art et les civilisations orientales.
La décennie 70 est l’époque de la simplification. L’intervention sur le support, le geste, deviennent simple déchirure, arrache- ment d’une bande dans l’épaisseur du papier : « Papiers-pleins » ou entre deux surfaces de couleur sombre : « Média ».
Le procédé artistique ne s’arrête pas à l’exécution de l’œuvre, toute lanière de bois, pellicule de peinture arrachée, devient source, matrice de l’œuvre suivante dans un mouvement perpétuel de création.
« Dans mon travail, tout est constamment recyclé ».
S’interrogeant toujours, constamment en évolution, l’art de Degottex pendant toute sa carrière ne cesse ainsi de questionner l’écriture, l’espace, la couleur, le support et le vide.
Toujours en question, jamais répondu. |