Hans HARTUNG (1904-1989)

Hans Hartung, né le 21 septembre 1904 à Leipzig et mort le 7 décembre 1989 à Antibes, est un peintre français d’origine allemande, l’un des plus grands représentants de l’art abstrait et le père du tachisme. Il peut être considéré comme le chef de file de «l’Abstraction Lyrique». Son oeuvre s’organise au travers les approches d’une même problématique : la couleur, l’expression, l’équilibre, et permet de voir et de comprendre ses différentes phases créatrices, et les formes récurrentes qui apparaissent dans son parcours. Soit au travers de sa peinture, soit au travers ses dessins, ses gravures, ses lithographies, mais aussi dans ses aquarelles, proches du romantisme et de l’expressionnisme abstrait allemand, ou dans ses oeuvres spontanées, on perçoit chez Hans Hartung un désir permanent de recherche, de renouvellement et d’invention.
Au début des années 20, Hans Hartung vit à Dresde en Allemagne. C’est l’époque du mouvement expressionniste. Il étudie dans son école d’art auprès d’Oskar Kokoschka, tout en découvrant l’oeuvre de Rembrandt, de Goya et de Gréco, qu’il s’emploie à reproduire et à réinterpréter .
Il découvre l’aquarelle en 1922, avec l’utilisation des couleurs à l’aniline, un procédé chimique qui donne des couleurs beaucoup plus intenses que toutes les autres utilisées jusqu’alors : « Elles m’avaient inspiré une série d’aquarelles abstraites. La tache y devenait libre, elle s’exprimait par elle-même, par sa forme, par son intensité, par son rythme, par sa violence, par son volume...» ( Hans Hartung « Autoportrait « Editions Grasset Paris-1976 ).
L’oeuvre abstraite d’Hartung découle rapidement de la fascination qu’il a pour ces couleurs posées les unes à côté des autres, selon des rythmes, des densités, des gestes, des surperpositions qui permettent aux formes de se mêler, de se dissoudrent, de disparaître sur le papier. Les couleurs, les taches, les formes jouent entre elles.
Poursuivi en Allemagne par la Gestapo, il doit se réfugier clandestinement en 1935 à Paris. Sans moyen de subsistance, il s’installe à la terrasse des cafés pour dessiner sur des papiers avec de l’encre qu’il demande aux serveurs, des tourbillons d’encre noire tracés les yeux fermés.
Ces aquarelles et ces dessins ont une grande importance pour lui, car elles marqueront après 1947 sa peinture à l’huile puis à l’acrylique.
En 1973, quittant Paris, lorsqu’il s’installe à Antibes, il s’applique à la lithographie à l’atelier Crommelynck et à la gravure à St Gall. Mais c’est une année où il réalise de nombreuses oeuvres, près d’une centaine, semble t’il attaché à la recherche formelle qui différencie une technique d’une autre. Chez lui, la composition devient peu à peu plus une pulsion qu’une action.

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