Anne-Marie PÉCHEUR (1950)

Anne-Marie Pêcheur est née à Nice en 1950. Elle a effectué ses études d’art à Marseille dans les années 1970, ville où elle vit et travaille depuis 1992.
Son œuvre traite de la couleur, de la matière et de la forme.
Le verre, le plexiglas, le bois, la toile sont autant de matériaux qu’elle utilise dans son œuvre comme surfaces sensibles à l’interrogation essentielle : comment percevoir ce qui est dessous, dedans, derrière la surface, une question picturale qui va au-delà de la représentation du réel.
Cette action, d’une simplicité apparente,
passer la couleur, l’amène à dépasser le bord de l’image, sa surface, pour investir l’espace. Le travail d’Anne-Marie Pêcheur a été acquis par différents musées, en France et à l’étranger, en particulier, par le centre Georges Pompidou à Paris, le Capc musée d’art contemporain de Bordeaux, le musée Cantini à Marseille. La manufacture nationale des Gobelins a tissé une de ses œuvres, achevée en 2003.

C’est la mise en chantier de ces « fabriques » de la peinture qui dessine la géographie de son travail, comme un grand jardin cultivé, par genres.
Anne-Marie Pécheur ne peint pas de motifs reconnaissables, floraux ou autres. Bien que ses formats en hauteur induisent à penser qu’elle met en page une image, elle se préoccupe surtout de sa couleur et des fonds qu’elle monte les uns après les autres, avec la précision d’un imagier médiéval, d’un enlumineur. Peu lui importe qu’une identification avec l’observable soit possible. Ce qui se trame ici n’est que couleurs, matières, couches et touches. Et rythmes de composition aussi. On croit voir un objet en creux, réaliste, et ce n’est qu’un à plat d’une teinte cassée pour marquer comme une absence. On pense deviner un relief et il ne s’agit que de couleurs diverses qui se combinent pour éviter l’ennui de la teinte juste. Toutes les astuces, toutes les références, toutes les connotations ramènent inévitablement vers la peinture. Pour qu’il n’y ait plus d’image et que n’existe que la picturalité. Anne-Marie Pécheur dira qu’elle n’a jamais cessé de faire de la peinture et, bien entendu, on ne pourra pas ne pas la croire.

François Bazzoli, tiré de Dérives Botaniques, éditions Artgo, Bruxelles, 1998

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